La tristesse est mon amie
Elle vient me voir de temps en temps
Elle me parle, me surprend
Me pousse dans mes moindres retranchements
Elle est là en moi
Elle vient sans prévenir
Elle me tombe dessus comme ça.
Je n'ai pas peur d'elle
Chez moi elle est chez elle
Elle me fait pleurer, me fait mal
Elle s'insinue dans toutes mes entrailles
Je la laisse s'exprimer
Elle aime s'installer
Elle aime faire souffrir
Et moi je me laisse faire
Car je sais que je suis plus forte qu'elle
Alors elle se lasse et repart
Comme elle est venue
Sans prévenir.
Les blessures de l’âme ne sont que des braises
Elles entrent en nous, brûlent tous ce qu’on a voulu,
Boivent notre sang et puis deviennent malaise
Jusqu’à ce qu’on ne soit plus qu’un ange déchu.
Les blessures de l’âme ne s’effacent pas,
Elles sont nos peurs et les démons de nos nuits,
Les ombres sur le mur qui suivent tous nos pas,
Des pleurs non-retenus, des flammes que l’on fuit.
Les blessures de mon âme sont du passé
Mais envahissent et pourrissent tout mon présent
Elles m’éloignent de moi jusqu’à m’empêcher
De vivre et je suis prise dans de mauvais vents.
La douleur est une compagne fidele
qui nous poursuit jours après jours
qui nous afflige et nous torture
et nous assaille de ses mumrmures.
Elle nous observe elle nous attend,
elle est présente à chaque instant,
elle accompagne notre présent
et se prélasse du passé.
Enfermé derriere ses murs
emprisonné elle nous triture
c'est elle qui bat la mesure
elle qui controle notre nature.
Je voudrai lui être infidèle
mais comment lui echapper,
c'est une maitresse si cruelle
que je rêve de tromper
que je voudrai tuer
sans jamais y arriver.
Des semaines des mois des années passent, mais rien y fait.
Elle attend sournoisement un nouvel évènement,
elle observe patiemment quand ce sera le moment.
Alors, innexorablement, répendant sa semance,
poursuivant son chemin, lentement elle avance.
Ce venin qui gangraine mon coeur de tant de peine,
qui diffuse dans mon sang ce poison, cette souffrance
la souffrance est mon tourment,
la douleur ma compagne,
main dans la main elle m'accompage
fidèle maîtresse de chaque instant.
Ce soir c'est vraiment dur
la tentation est bien trop forte
et la tristesse accumulée dans ces murs
étouffe mon cœur, en ferme la porte
ma peau devient transparente
mes bras lacérés de lignes bleues
mais ma main reste tremblante
et les larmes inondent mes yeux
des questions m'assaillent
est-ce mal ? Est-ce bien ?
Mais je ne supporte plus cette bataille
elle ne m'avance plus a rien
que pensera t'on de moi ?
Un être égoïste sans aucune morale
ou un perdant sans confiance en soi ?
en ce moment ça m'est bien égal
mes yeux se perdent, mon regard se vide,
mon expression devient celle d'un mourant
un grincement de dent sur ce visage livide
et cette main qui tremble toujours devrait cesser maintenant
Je sens ma fin approcher à chaque battement de mon cœur
L’écart entre chacun se fait tellement long
Que je peux maintenant dire que je me meurs
Alors que je la voyais froide et douloureuse
Elle est venue me chercher silencieuse et posée
M’enveloppant lentement dans sa nuit ténébreuse
Ou se confondent Vie et Mort, je ne saurais comment l’appeler
C'est bien elle, l'Ange de la mort
Non pas horrible, effrayante et fétide
Mais si belle que je la fixais jusqu'alors
Elle me tendit doucement la main
Tel un pacte éternel
Et je suivis cet être malsain
En m'accrochant à ses ailes
C'est alors qu'arrivé dans son sanctuaire
Sans attendre un instant me souffla comme tel :
"La mort ne dure qu'un instant mais la souffrance est éternelle"
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